Valérie Mostert : Tout pour la nature. La nature pour tous !

Après ses études en philologie germanique, Valérie Mostert part un an à la rencontre d’autres cultures, saveurs et expériences de vie. Une année forte en émotions. Elle prend alors conscience que le contact avec la terre est indispensable à son équilibre.

De retour au pays de Herve, la terre bien-aimée de son enfance, Valérie fonde une famille. Elle décide ensuite de se former aux plaisirs de la nature — du potager à l’assiette — dans la tradition du mouvement Slow Food, dans une démarche citoyenne et le respect de l’agriculture locale et paysanne. Cette femme — aussi curieuse dans l’apprentissage que généreuse dans la transmission de savoirs — nous accueille de sa cuisine à son jardin.

Lorsque l’on passe la porte de cette fermette restaurée de façon semi-passive, le regard est de suite attiré par ce luxuriant jardin de 400 m2, luxuriant au cœur du pittoresque plateau de Herve. Zone de lagunage naturelle, serre en cèdre, potager en carrés entourés de plessis de saule et buttes de culture se succèdent en toute harmonie. Cela fait 13 ans que Valérie l’épanouit et s’y épanouit avec ses 3 enfants et son mari, Laszlo. C’est un véritable lieu d’éveil, où cette jardinière bio autodidacte expérimente pour elle-même et pour les autres.


Surprendre  et émerveiller

Elle nous explique comment, lors de ses cours de jardinage, une palissade le long de sa terrasse sert d’exemple concret à ses élèves : « Avec finalement peu de place et un aménagement des plantes en verticalité, plus quelques pots, il y a déjà moyen de réaliser un bel espace comestible.

Une vigne ou des arbres fruitiers palissés en arrière-plan, quelques baies de mai et autres petits arbustes juste devant, puis des aromatiques et plantes médicinales à leur pied, et le tour est joué ». La promenade au cœur du jardin de Valérie nous entraîne de surprises en émerveillements : ici, elle nous montre son système de compostage ergonomique et de fabrication locale grâce auquel elle apprendra à ses élèves le b.a.-ba du recyclage des déchets ; là-bas, elle raconte comment les eaux du ménage sont entièrement recyclées via un procédé de phytoépuration. Qui eût cru qu’un plan d’eau et ses roseaux pouvaient receler un tel potentiel ?


Partager sa passion

C’est aussi naturellement que Valérie a été amenée à poursuivre l’expérience par l’écriture. Chroniqueuse au magazine « Imagine demain le monde », elle vient aussi de signer, au printemps dernier, un livre sur la cuisine vivante mêlant sagesse du terroir et biogastronomie (voir encadré ci-contre). À la demande de ceux qui suivent ses cours, mais aussi à l’attention de ceux qui ne peuvent pas y assister. Et on les comprend : en quittant Valérie, sa passion et son dynamisme sont à ce point communicatifs qu’on a envie de s’y mettre aussi, tout profane que l’on puisse être. Mission accomplie pour cette créatrice de nature, de cuisine, mais surtout de vie.