Palmiers
Evoquant la chaleur des oasis ou celle des plages tropicales, les palmiers ne sont pourtant pas réservés aux climats chauds et de nombreuses variétés résistent parfaitement au froid modéré. Arbre d’une grande élégance, le palmier campe à lui seul une ambiance exotique ou méditerranéenne, il est parfait aussi dans un jardin contemporain.
Le Saviez-Vous ?
Les palmiers les plus cultivés au monde sont les dattiers et les cocotiers.
Ils symbolisaient autrefois la victoire, la paix et la fertilité.
Les Plantes nous content de belles histoires.
Un bonheur de plus à partager…
Un arbre, cadeau des dieux
Considérés par les sumériens comme des « cadeaux des dieux pour l’humanité », les palmiers fascinent l’homme depuis des millénaires. Très présents dans les différents mythes fondateurs, les religions, les arts et même emblèmes sur certains drapeaux, ils allient le beau et l’utile.
Il sait tout faire !
Dans leur environnement naturel, les populations locales ont su valoriser chacune de leurs parties. Des principes actifs thérapeutiques sont extraits des racines. Le tronc, ou plutôt le stipe, participe à la construction de mobilier ou de canalisations tandis que ses fibres tressées sont transformées en cordages. Les lianes de certains palmiers tropicaux, les rotangs, fournissent le fameux rotin.
Les grandes palmes permettent de couvrir les toits ou de tresser des chapeaux, des paniers et des éventails. Leurs folioles peuvent servir de liens, constituant le populaire raphia.
La sève est transformée en miel, en vin ou en alcool. Les fruits servent à produire du sucre, des boissons (eau et lait de coco), des noix et surtout des huiles (huile de palme, de coprah) extraites de la pulpe ou des amandes qu’ils contiennent. Certaines graines se métamorphosent en véritable ivoire végétal. Sans oublier les cœurs de palmiers délicieux en salade !
Décor de cinéma
Dans le décor du jardin ou de la terrasse, l’impact visuel des palmiers est fort. Ils évoquent la côte d’Azur mais aussi des contrées plus exotiques comme une forêt tropicale ou une oasis luxuriante… Un voyage à lui tout seul !
On les croit réservés aux jardins du midi. Détrompez-vous : leur grande diversité et leur facilité de culture en pot permettent de les accueillir partout. Savez-vous qu’il existe des palmiers qui peuvent s’acclimater à tous les climats du territoire (hors climat montagnard) ?
Craquez pour un palmier, offrez-vous ce plaisir, au jardin ou en pot !
Les bonnes idées du paysagiste
Les palmiers méritent une place de choix au jardin ou sur la terrasse. Ils se montrent parfaits pour marquer un lieu stratégique, un coin détente, repos ou repas qu’ils signent de leurs silhouettes graphiques.
Ils réchauffent et personnalisent le décor permettant de créer une ambiance méditerranéenne ou exotique. Par les jeux de feuillages (formes, textures, taille, coloris), ils contribuent au jardin sensuel où vue, toucher, ouïe sont tour à tour stimulés.
Les palmiers participent également avec bonheur à des atmosphères minimalistes très en vogue dans les jardins contemporains. Leur beauté nette et intemporelle est un repos pour l’œil et se marie bien avec des lignes épurées.
Avec le vert, tout est permis ! Les mariages avec toute la gamme chromatique sont possibles. Les coloris vifs (rouge, orange, jaune) vont amplifier la connotation chaleureuse du palmier tandis que les teintes pastel conféreront élégance et discrétion à l’ensemble.
Le palmier peut se suffire à lui-même pour offrir la note végétale à une terrasse. Il s’associe aussi bien avec du bois, de la terre cuite qu’avec du minéral (dallages, pavés, galets, graviers) ou de l’eau.
Et n’hésitez pas à marier les palmiers entre eux, ils vont si bien ensemble !
Les meilleurs compagnons des palmiers
- Décor moderne ? Agapanthe, bambou, buis taillé, cordyline, gaura, graminées (petites et grandes), phormium, verveine de Buenos Aires…
- Décor luxuriant ? Arum, bananier, bidens, colocasia, dahlia, fuchsia, hosta, fougère, pélargonium, pétunia…
- Décor méditerranéen ? Agave, agrume, ciste, jasmin, laurier-rose, lagerstromeia, lavande, lavatère arbustive, olivier, Plumbago capensis, romarin, thym, yucca…
7 gestes simples pour ne pas se tromper
- Choisissez une espèce adaptée à votre climat (demandez conseil à votre pépiniériste).
- Plantez votre palmier plutôt en fin de printemps ou début d’été.
- Choisissez bien son emplacement
- • au soleil non brûlant (parfois mi-ombre),
- • dans un sol bien drainé en hiver,
- • à l’abri des courants d’air froids. Cuvette d’arrosage et tuteurage des grands sujets.
- Arrosez régulièrement toute l’année (hors période de gel). Les palmiers en pot auront besoin d’arrosages copieux et fréquent.
- Fertilisez pendant la phase de croissance (printemps, été)
- Pour la taille, supprimez seulement les palmes sèches.
- En hiver, protégez le bourgeon terminal avec un voile de forçage. Paillez la souche pour protéger.
Palmiers : portraits de famille
Les palmiers appartiennent à la famille des Arécacées. On en recense près de 3000 espèces occupant les régions chaudes du globe principalement des zones tropicales mais aussi des régions désertiques ou montagneuses. Dans le sud-est de la France, on rencontre toutefois une espèce poussant naturellement : le palmier nain : Chamaerops humilis.
Chez les palmiers, on est habitué aux records ! Dans les Andes, le plus grand palmier du monde atteint 60 m de haut. Certains palmiers grimpants offrent des lianes de plus de 200 m. Raphia regalis offre la palme la plus longue du monde : 24 m. Coripha umbraculifera se distingue par une palme de 5 m de diamètre et des inflorescences de 9 m de long ! Côté graine, c’est encore un palmier qui remporte la palme : le célèbre coco-fesse qui produit des graines de plus de 20 kg….
Un peu de botanique ? Les palmiers ne sont pas des arbres mais des herbes géantes. On ne parle pas de tronc mais de stipe. Celui-ci peut être lisse, annelé ou épineux, renflé à la base ou au milieu. Les palmes sont reliées au stipe par les pétioles. Elles sont le plus souvent pennées (segments foliaires disposés de part et d’autre du pétiole) ou palmées (évoquant un éventail). Les fruits du palmier offrent une belle diversité se présentant sous forme de régimes nommés infrutescences, de baies (ex : dattes) ou de graines (ex : noix de coco).
Le point sur la rusticité des palmiers. Les températures hivernales ne sont pas seules à conditionner la rusticité des palmiers. D’autres facteurs comptent : âge du palmier, durée des gels, amplitude thermique entre jour et nuit, drainage du sol, exposition aux vents froids, aux embruns mais aussi chaleur estivale. Un été long et chaud favorise une bonne croissance et une meilleure rusticité l’hiver suivant.
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