Nus ou pas les troncs ?
La première à laquelle je pense c’est, bien sûr, le lierre (Hedera helix). S'il est vrai que cette plante est intéressante pour son feuillage persistant et sa floraison tardive très attirante pour les insectes butineurs, elle peut aussi devenir extrêmement envahissante et étouffer l'arbre. De plus, le poids de son feuillage est assez impressionnant et constitue une lourde charge à supporter pour son hôte. Conseil : si vous plantez un lierre au pied de votre arbre, ne le laissez pas en envahir la ramure. Dès que ses tiges atteignent la base des branches les plus basses, sectionnez-les afin qu'elles n'aillent pas plus haut.
Plus curieux, et presque inconnu dans nos régions, le périploque de Grèce (Periploca graeca) fait partie de la famille des Asclépiadacées. Qualifié de bourreau des arbres (comme le Celastrus scandens), ce périploque peut atteindre dans nos régions 8 à 12 m de hauteur. Son feuillage, caduc, est d'un vert assez foncé. Grimpante à croissance rapide, cette plante au nom bizarre produit en été des fleurs pourpres en forme d'étoile. Un peu comme les clématites, elle apprécie d'avoir le pied à l'ombre et la tête au soleil. Sa rusticité ?, - 15°C ! Un végétal intéressant, mais malheureusement très difficile à se procurer !
Les chèvrefeuilles
Chez les chèvrefeuilles (Lonicera), portez sans la moindre hésitation votre choix sur le Lonicera japonica Halliana. Ce chèvrefeuille a l'avantage d'avoir un feuillage persistant (ou semi-persistant si les gelées hivernales sont très sévères) et de nous gratifier d'une floraison estivale de toute beauté : les fleurs s'ouvrent blanches avant de virer au jaune foncé. Elles exhalent un puissant parfum en fin de journée qui attire de très nombreux papillons nocturnes. Assez lent à s'établir, Lonicera japonica Halliana prend ensuite son envol pour atteindre après quelques années jusqu'à 4 m de hauteur ! Comme la majorité des chèvrefeuilles, cette variété apprécie les sols riches en humus (terreau ou compost bien décomposé) et suffisamment frais. Même s'il pousse bien au soleil, il sera nettement moins sensible aux attaques de pucerons s'il est planté à mi-ombre.
Envie de lumière au cœur de l’hiver ? Palissez un jasmin d’hiver (Jasminum nudiflorum) sur le tronc de votre vieil arbre. S’il est relativement discret tout au long de la belle saison, ce jasmin se couvre de fleurs jaunes en hiver. C'est un véritable trésor, facile à cultiver, et qui supporte de fortes gelées sans le moindre problème. Un défaut ? Peut-être le fait que ses fleurs ne soient pas parfumées, mais on ne peut quand même pas tout lui demander !
Les clématites et les rosiers
On n'utilise pas assez ces deux vedettes du jardin pour donner une deuxième vie à un arbre vieillissant ou devenu inesthétique.
Les clématites à petites fleurs, comme les célèbres Montana, peuvent allègrement couvrir la ramure d’un petit arbre et produire une abondance de fleurs au printemps. Celles à grandes fleurs, et il en existe une multitude de variétés, sont généralement moins vigoureuses, mais ont une floraison plus tardive, du début de l’été à l’automne.
Chez les rosiers, vous aurez aussi le choix. Pour un grand arbre, procurez-vous plutôt un rosier liane comme le Wedding Day ou le Paul’s Himalayan Musk. De très forte croissance, il fleurit en abondance en juin-juillet ; sa floraison parfumée est suivie d'une multitude de fruits hautement décoratifs. Le rosier-liane peut monter à plus de 10 m de haut, pour une envergure de 4-5 m !
Pour peu qu’il ne gèle pas ou ne neige pas -bien entendu-, vous pouvez encore installer maintenant toutes ces plantes extraordinaires dans votre jardin.
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