N’oubliez pas de nourrir les chenilles !

Une partie de pelouse peut être « oubliée » par la tondeuse pour permettre aux fleurs et graminées indigènes de se développer. Une prairie fleurie est un milieu plus qu’attrayant pour les papillons et les chenilles. En lisière du jardin ou au fond de celui-ci, quelques touffes d’ortie encourageront des papillons comme la Petite Tortue, le Paon du Jour, le Vulcain ou le Robert-le-Diable à venir y pondre leurs œufs. 

Étant donné que les femelles préfèrent pondre sur des pousses encore tendres, il est bon de faucher une partie des orties adultes au début de l’été pour favoriser l’apparition de nouvelles pousses et favoriser ainsi la ponte de la seconde génération. Les amateurs de légumes n’apprécient guère de voir les piérides voleter autour de leur parcelle de choux. Il est vrai que les chenilles de ce papillon peuvent causer des dégâts importants en peu de temps.

Les meilleures plantes sauvages pour les chenilles sont le lierre, le chèvrefeuille, la clématite sauvage à fleurs blanches (attention elle est très envahissante), le charme, le noisetier, le prunellier, les aubépines, le troène (la chenille du sphinx du troène est une pure merveille), les ronces, les trèfles, les armoises (Artemisia sp.), l’origan, les rumex, les séneçons, les violettes, les eupatoires, l’achillée millefeuille, les plantains et, ne l’oublions pas, l’ortie. Parmi les graminées, indispensables pour certains papillons, nous retiendrons les espèces suivantes : fétuque, dactyle, brome et le…chiendent. Le fenouil est, quant à lui, très apprécié par le machaon. La chenille de cet extraordinaire papillon, devenu assez rare, est très belle et de grande taille. On lui pardonne volontiers les petits dégâts qu’elle peut faire dans les plantations de carottes.
Amis jardiniers, aidez les papillons !