Adieu limaces !
Les voilà de retour à la recherche de nourriture dans les semis et plantations !
Les limaces sont protégées efficacement par leur mucus ; cette substance visqueuse secrétée par des glandes spécialisées a des propriétés antibiotiques et les protège ainsi des maladies. Il est possible que cette substance visqueuse serve à détoxiquer l’animal qui peut ainsi évacuer certains polluants ingérés avec des végétaux.
Enterrées durant la journée, les limaces sortent en général la nuit, sont très actives aux alentours de 18°C et s’immobilisent sous 5°C. Elles sont inactives à 0°C et meurent à -3 °C, mais en général elles se sont enfouies en profondeur avant l’arrivée du gel. De ce fait, les fortes périodes de frimas n’ont qu’un impact limité sur les populations.
Les limaces se déplacent peu, mais quelques individus seulement dans une parcelle suffisent à lui infliger des dégâts considérables.
La limace possède de nombreux prédateurs : les carabes et l’escargot de Bourgogne (espèce protégée) qui mangent ses œufs, la plupart des oiseaux. Des mammifères tels que taupes, hérissons, musaraignes, grenouilles, orvets s’en nourrissent sans toutefois réussir à les éliminer totalement.
Les solutions possibles :
C’est d’abord vers la lutte préventive que le jardinier doit s’orienter en protégeant tout particulièrement les prédateurs naturels.
Pour cela, laissez quelques endroits non entretenus dans le jardin ou des zones de refuge (pierres, tas de bois, de feuilles), ce qui favorise le développement de ces prédateurs.
Il est trop simpliste de dire qu’il suffit de collecter les limaces après une pluie avant la tombée de la nuit.
Le piège à bière : c’est le houblon qui les attire ; elles le confondent avec la chicorée dont elles raffolent.
Autres pièges : pose de planches, de sacs, pots à fleurs renversés. Toutes ces niches permettent sa capture.
Plantez des plantes barrières nettement moins appréciées des limaces : ail, ciboulette, géranium vivace, fenouil, oignons, moutarde, cerfeuil. Cette technique n’est efficace qui si les plantations ont une largeur suffisante.
Les purins végétaux, aspergés autour des plantes à protéger, jouent un rôle répulsif.
La volaille est friande des individus mais aussi des œufs ; encore faut-il pouvoir prévoir un lâcher dans le potager…
Le sable, les cendrées, algues marines, les étalées sur le sol sont des barrières minérales naturelles efficaces qui assèchent les voies d’accès, à condition que la zone à protéger soit sans limaces.
Idem pour les barrières en matière synthétique adaptées au potager en carrés.
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